img_9833

Anka Schmid et Martine Vallée plasticiennes ont respectivement rendu hommage à Sophie Taeuber-Arp et Louise Bourgeois lors du Matrimoine #1 à Clamart. Caroline Poncet-Thion initiatrice et présidente de l’association Cybèles and C° fondée avec Marielle Topelet et Danielle Wallers-Bulot.

Cybèles and C° est une association culturelle ouverte à toutes et à tous dont l’objet est de célébrer, lors d’évènements, de conférences et de rencontres, la mémoire de femmes hors du commun.

L’association propose de faire découvrir ou faire redécouvrir les femmes qui se sont illustrées dans la vie publique locale de Clamart et alentours, que ce soit à titre artistique, culturel, scientifique ou historique et plus largement de faire connaître à un large public l’histoire des femmes et de leurs droits, de préserver et transmette leur héritage culturel.

Cybèles and C°, s’est constituée en 2016 afin d’initier le premier Matrimoine à Clamart. Une exposition documentaire-hommage à Louise Bourgeois, Dora Maar, Sophie Tæuber-Arp, Marina Tsvetaeva, figures incontournables du XXe siècle et qui ont un lien avec la ville de Clamart est organisée du 15 au 25 septembre 2016.

En septembre 2015, à Paris et à Toulouse, pour rendre au patrimoine sa partie manquante, se sont déroulées pour la première fois, les journées du Matrimoine, initiées par l’association HF.

Nous étions convaincues qu’il fallait rendre visible les grandes absentes des manuels scolaires, des musées, des scènes vivantes, des académies, des hauts lieux de la culture de l’histoire culturelle, sociale et politique de leur temps à laquelle elles avaient contribué !

Quelques noms de femmes, passées à la postérité grâce à leur talent et leur courage à sortir des assignations de sexe, jalonnent une histoire écrite principalement au masculin. Olympe de Gouges, Georges Sand, Flora Tristan, Marie Curie…., quelques femmes célèbres échappent ainsi à l’oubli.
Et s’il en existait d’autres?
Des femmes connues et d’autres moins connues qui « dans les interstices d’un espace public, peu à peu investi avaient travaillé à changer leurs destinées » affirme Michèle Perrot in Les femmes ou le silence de l’histoire.

Nous voulons les redécouvrir pour les célébrer et interroger leur héritage.
Les questions auxquelles ces femmes d’envergure s’étaient affrontées ont-elles disparu pour nous qui vivons au temps de l’égalité, sinon dans les faits à tout le moins dans les discours?

Notre but:

Promouvoir l’égalité des femmes et des hommes dans la société ainsi qu’une culture de l’égalité nécessaire à la réalisation de l’égalité réelle.
On le voit bien aujourd’hui, l’égalité piétine: 57, 6% de femmes sont diplômées contre 42, 4% d‘hommes, mais en 2015 l‘écart de salaire entre les femmes et les hommes est de 19% au détriment des femmes.
Comment expliquer l’existence d’un tel écart entre les possibilités des femmes et leurs réalisations, si ce n’est en mettant en cause le poids de représentations héritées du passé et les stéréotypes de genre?
Les stéréotypes de genre ont la peau dure, la bataille contre ces préjugés d’un autre temps, celui où les femmes au nom d’une infériorité de nature ne jouissaient pas des mêmes droits que les hommes, passe par la bataille de la culture.
S’il est un domaine qui doit être à la pointe dans la lutte contre les stéréotypes en tout genre, c’est bien celui de la culture et des arts dont la fonction même est d’interroger nos évidences.
Les femmes bien qu’absentes des postes clés de la culture y ont grandement contribué et y contribuent de plus en plus, maintenant que les verrous à l’éducation, au travail, à la sphère publique, d’une manière générale ont sauté.

Nous voulons faire vivre cet imaginaire féminin qui, bien souvent, fait entendre une petite musique différente des sonorités habituelles.
Une autre façon de penser le féminin et le masculin, une façon qui permette de fonder une culture mixte et plus égalitaire.